Une coopération déjà imparfaite avec les autorités iraniennes, c’est ce que déplore l’Agence Internationale de l'Energie au fil de ses rapports trimestriels sur le dossier du nucléaire. L'exemple le plus frappant est bien sûr l'annonce, en septembre dernier, de l'existence d'un deuxième site d'enrichissement d'uranium, près de Qom. Téhéran a conçu et commencé à bâtir cette usine il y a plusieurs années et l'Agence n'en savait rien. D'où la fermeté de la résolution adoptée vendredi à Vienne.
Si la menace iranienne de réduire encore sa coopération avec l’AIEA était mise à exécution, il est évident que les doutes et les inquiétudes de la communauté internationale sur la nature du programme nucléaire de Téhéran deviendraient encore plus aigus. Même si l’Iran assure depuis des années que son programme est purement civil et pacifique.
Rappelons que depuis son élection Barack Obama explique «qu'il tend la main à l'Iran», pour tenter de surmonter 30 ans de rupture des relations entre les deux pays, mais aussi pour tenter d'apaiser cette crise du nucléaire. Récemment le président américain a exprimé sa déception devant l'absence de réponse iranienne. L’administration américaine a déjà expliqué que ses efforts ne seraient pas éternels et que la fin de l'année qui approche était une échéance pour juger du succès ou de l'échec de cette politique.