Le texte a été approuvé par 25 voix sur 35. Il y a eu six abstentions, trois voix contre – sans surprise le Vénézuela, la Malaisie et Cuba. L’Azerbaïdjan n’était pas présent lors du vote. C’est donc à une large majorité que l’attitude iranienne est condamnée. Il semble que le ralliement de la Chine aux Occidentaux et aux Russes ait convaincu un certain nombre de pays - hostiles - dans un premier temps - à finalement pointer l’Iran du doigt.
C’est un succès pour les Occidentaux - qui en début de semaine - se montraient sceptiques sur leur chance de convaincre une majorité de gouverneurs originaires de pays en développement. Avec un fort bémol toutefois : parmi les six pays qui se sont abstenu - on compte des puissances moyennes qui supportent de moins en moins de voir les puissances détentrices de l'armement nucléaire leur interdire l’accès aux technologies nucléaires. Parmi ces mécontents il y a l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Egypte ou encore la Turquie.
Qu’est-ce qui se passe maintenant ?
C’est un tournant dans la gestion de la crise du nucléaire iranien par la communauté internationale. Par ce vote, l’agence de Vienne constate qu’elle n’est plus apte à gérer seule le dossier, elle le transmet au conseil de sécurité, à New-York.
Concrètement si l’Iran n’arrête pas la construction de son site nucléaire, longtemps caché, de Qom - et si l’Iran ne répond pas favorablement à l’offre d’enrichissement de son uranium à l’étranger, une offre proposée le 21 octobre dernier en accord avec la France, la Russie, les États-Unis et l’AIEA, alors Téhéran encoure de nouvelles sanctions - notamment sur les importations de pétrole dont son économie a cruellement besoin.