Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Fidèle à lui-même, le président Ahmadinejad a opté pour une attitude de défi.
Deux jours après avoir annoncé la décision de construire dix nouveaux centres d’enrichissement d’uranium, il a dénoncé les pressions de la communauté internationale. « Parler ‘d’isoler l’Iran’ est une guerre psychologique lancée par l'Occident…Aucune nation ne peut isoler notre pays» a déclaré le président iranien.
Il répondait ainsi aux menaces des sanctions agitées par les Occidentaux, mais aussi par la Russie après le refus de Téhéran d’accepter un projet d’accord qui prévoit l’envoi à l’étranger de la majeure partie de son uranium faiblement enrichi.
Il a surtout critiqué la Russie, pourtant allié traditionnel de l’Iran. « La Russie a fait une erreur. Elle n'a pas une analyse exacte de la situation actuelle dans le monde » a déclaré le président Ahmadinejad. La Russie a en effet voté la résolution de l’AIEA condamnant l’Iran et demandant la fermeture du centre d’enrichissement de Qom, dont l’existence a été révélée en septembre dernier.
Cette déclaration du président Ahmadinejad, dénonçant pêle-mêle l'attitude de l'Occident et celle de la Russie, est le signe que le dossier nucléaire iranien semble plus que jamais dans l’impasse.