Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
La nouvelle proposition iranienne vise à désamorcer la menace de nouvelles sanctions contre Téhéran. En effet, les pays occidentaux, mais aussi la Russie (alliée traditionnelle de l’Iran) ont menacé Téhéran de nouvelles sanctions, si aucun accord n’était trouvé à propos de l’échange d’uranium.
Les Occidentaux veulent en fait transférer hors d’Iran 1 200 kilos d’uranium faiblement enrichis ; une manière d’avoir la garantie que l’Iran ne cherche pas à fabriquer l’arme atomique.
La nouvelle proposition iranienne vise à sauver la face aux deux parties. Le ministre des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki a proposé le transfert hors d’Iran de 400 kg d’uranium faiblement enrichi. Le ministre a affirmé que les 400 kg d’uranium seront immédiatement envoyés sur l’île de Kish, dans le golfe Persique, avant d’être transférés à l’étranger. Selon le ministre, ce transfert sera en fait le début d’un processus pour envoyer plus d’uranium à l’étranger.
Des responsables iraniens avaient jusque-là rejeté l’idée d’un transfert à l’étranger d’uranium faiblement enrichi, avant de recevoir le combustible pour le réacteur de recherche de Téhéran. Sans doute, la menace de sanctions a joué un rôle pour amener les responsables iraniens à plus de souplesse.