En 2009, plusieurs pays qui étaient dans le rouge, ont renoué avec la croissance au printemps : la France, l'Allemagne, les Etats-Unis et le Japon. Une croissance faible mais tout de même, là. Pourtant, selon les dernières perspectives du Fonds monétaire international (FMI) datant du mois d’octobre 2009, l'année s'achève sur une récession globale, à –1,1%.
Il faut dire qu'il y a de fortes disparités selon les pays. Sans surprise, les pays émergents continuent de tirer l’économie mondiale, la Chine surtout avec ses 8% de croissance. Le pays poursuit son développement, même si il a été aussi touché par la crise. Comme ailleurs, le gouvernement a soutenu son économie en adoptant des mesures de relance.
A l'inverse, certains pays plongent en cette année 2009. Toujours selon le FMI, la croissance a reculé en moyenne de 5% dans les pays d'Europe centrale et de l'Est. Ils ont souffert de l'arrêt de flux de capitaux, à cause de la crise. Certains ont même du faire appel au FMI pour obtenir de l'argent.
Le chômage reste le point noir de 2009
Les pays occidentaux, eux, observent un début de reprise depuis quelques mois, grâce aux plans de relance. Plusieurs milliards d'euros ont été injectés dans l'économie pour soutenir l'activité des entreprises. Un exemple : la prime à la casse, adoptée aussi bien en France qu'en Allemagne qu’aux Etats-Unis. Cela a permis de doper, temporairement en tous cas, le marché automobile. Mais ces mesures de soutien ont un coût. Si on prend l'exemple du Japon, la dette représente 200% du PIB du pays, contre 75% en France.
Et puis, le gros point noir reste le chômage. Dans les 30 pays de l'OCDE (pays industrialisés et émergents) le taux de chômage a atteint une moyenne de 8,5%. Aux Etats-Unis, il a dépassé 10%. L'Union européenne, elle, a perdu un million d'emplois en trois mois, selon Eurostat.
Les salariés paient un lourd tribut
En France, où le chômage est la préoccupation majeure de la population, selon un récent sondage, les conflits sociaux se sont multipliés, avec une radicalisation des actions contre les plans de licenciements. On se souvient des prises d'otages de patrons. Mais les salariés ont aussi payé un lourd tribut, comme en témoignent les suicides, -à France Télécom par exemple-, liés à la dégradation des conditions de travail.
En Afrique, la croissance serait de 1,75% cette fin d'année, selon le FMI, ce qui est peu comparé aux 5-6% des années d’avant crise. Le continent a pâti de la chute du prix des matières premières mais aussi de l'arrêt des flux des capitaux.
Quant au Moyen-Orient, il a subi la baisse des cours du pétrole, même si il y a eu un redressement ces derniers mois. Et certains pays se sont faits rattrapés par l'éclatement de la bulle immobilière. C'est le cas de Dubaï, écrasé par la dette de son géant immobilier Nakheel. L'émirat a été sauvé in extrémis de la faillite en décembre, grâce à l'aide de son voisin Abu Dhabi.