Les Bourses terminent 2009 en beauté

Arrivés à cette fin d’année, les marchés boursiers ont retrouvé des couleurs. A Paris, Francfort, Amsterdam ou bien encore New York, les indices clôturent 2009 à leurs plus hauts niveaux.

Après un début d’année catastrophique, les places boursières mondiales ont spectaculairement rebondi. Depuis le début de l’année, le CAC 40, l’indice boursier parisien, a remonté de 22% pour s’établir à plus de 3 900 points à la mi-décembre. Ailleurs en Europe, même tendance sur les places de Francfort et de Londres, le Dax et le Footsie ont respectivement atteint ces jours-ci leur plus haut niveau depuis quinze mois. Même satisfecit à New York. Le Dow Jones est monté à plus de 10 500 points, un sommet qu’il n’avait plus atteint depuis octobre 2008. L’indice phare de Wall Street a progressé de plus de 60% par rapport à son plancher de mars. De son côté, le Nasdaq, l’indice phare des valeurs technologiques, a enregistré une hausse de 43% cette année.  

 
Les autres grands gagnants sont les pays émergents, qui ont rapidement mis à profit les différents plans de relance adoptés par les gouvernements. La Bourse de Shanghai a enregistré une hausse de 114% cette année. Le plan colossal de relance de 585 milliards de dollars, mis en place par les autorités chinoises, est certainement au cœur de ce succès. Ce plan a, en effet, alimenté les investissements dans les infrastructures, le bâtiment, mais aussi les matières premières, des secteurs auxquels de nombreuses valeurs de la Bourse de Shanghai sont très sensibles.

Bons résultats des banques

Comment expliquer ce nouvel état de grâce ? Plusieurs causes permettent d'expliquer la bonne forme des Bourses. D'abord la succession de bons résultats affichés dès l’automne par le secteur bancaire. A peine un peu plus d'un an après la faillite de la Lehman Brothers, les banques américaines, JP Morgan et Goldman Sachs ont ainsi annoncé des résultats insolents au troisième trimestre. Le plan de relance de l’économie, 787 milliards de dollars, et les fonds publics injectés pour le sauvetage des banques et de l’industrie automobile, ont donc produit leurs effets.

Ensuite, ce sont les indicateurs économiques qui ont redonné confiance aux investisseurs. Aux Etats-Unis, les ventes de logements anciens ont augmenté de 7,4% en novembre, soit le taux de progression le plus élevé depuis février 2007, c’est-à-dire avant que n’éclate la crise du crédit hypothécaire. Les bons résultats des entreprises, obtenus au prix de sévères réductions de coûts, ont agréablement surpris les investisseurs. En Europe, les dernières statistiques publiées par l'Office européen des statistiques montrent également que l’économie de la zone euro est sortie de la récession.

Vers une nouvelle bulle ?

Qu’en sera-t-il pour 2010 ? Les plus optimistes veulent croire à une nouvelle bonne année boursière. Les plus pessimistes s’inquiètent d’une surchauffe de l’économie, notamment du côté des pays émergents. En Chine, l'inflation menace de flamber et une bulle immobilière risque d’apparaître. Selon l’agence de notation Standard and Poor’s, les encours des nouveaux prêts ont atteint 1 130 milliards de dollars (7 730 milliards de yuans) pour les dix premiers mois de 2009, faisant craindre une envolée du montant des créances douteuses.

 

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