Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Dans un message sonore, diffusé par la chaîne arabe d’information, al-Arabiya, on entend la voix d’un homme qui se présente comme le porte-parole d’al-Qaïda au Maghreb islamique et qui explique que l’enlèvement de Sergio Cicala, 65 ans et de son épouse Philomène Kabouree, 39 ans, originaire du Burkina Faso est « une réponse aux crimes du gouvernement italien en Irak et en Afghanistan » ; deux pays, il faut le rappeler, où sont présents des militaires italiens, qui travaillent pour la Force Internationale d’Assistance à la Sécurité, sous commandement de l’OTAN.
La chaîne al-Arabiya a également diffusé une photo du couple dans une zone désertique, assis par terre, devant cinq hommes, armés, enturbannés, aux visages masqués. On voit Sergio Cicala serrer entre ses mains son passeport. Le couple marié depuis 2003 avait quitté la Sicile, il y a trois semaines, à bord d’un minibus, pour se rendre au Burkina Faso et passer les fêtes de Noël avec le fils de Philomène, qui est élevé par sa grand-mère maternelle.
Sergio Cicala est décrit par sa famille, en Sicile, comme un grand passionné de l’Afrique ; une famille aux portes de Palerme, qui se dit encore plus inquiète, après la revendication du rapt du couple par l’organisation al-Qaïda au Maghreb islamique.