Après l’annulation de la réunion du Groupe international de contact (GIC) l’intervention télévisée d’Andry Rajoelina était très attendue. Devant plusieurs dizaines de ses soutiens politiques, le jeune président a fait une annonce qui bouleverse le calendrier de la transition.
Le constat d’échec d’un partage du pouvoir le pousse à anticiper des élections pour qu’une Assemblée constituante désigne un Premier ministre et mène le pays vers la quatrième République.
Cette prise de responsabilité pour une nouvelle solution pourrait effectivement débloquer la situation ou au contraire attiser les tensions. Ses principaux adversaires, bloqués en Afrique du Sud pour raison de sécurité publique, réclament toujours de pouvoir revenir au pays.
Et si Rajoelina garantit liberté d’expression, égalité des chances et transparence, on ne sait pas avec quels moyens techniques et financiers, il va pouvoir organiser le scrutin puisque la communauté internationale ne devrait pas goûter cette initiative unilatérale.
En attendant, Andry Rajoelina demande une trêve politique pour passer sereinement les fêtes. A voir si l’opposition, soudée par convergence d’intérêts, lui laissera du répit.