La situation aurait-elle dégénéré samedi quand les délégations ont été annoncées sur un vol venant de Johannesburg ? Sur le parking de l’aéroport d’Ivato, quelques partisans de tout bord étaient là. Certains pour accueillir chaleureusement les politiciens, d’autres pour les vilipender.
Mais les participants au controversé sommet de Maputo 3 ne sont finalement jamais arrivés. Officiellement pour éviter des troubles, le ministère de la Sécurité intérieure a interdit leur entrée sur le territoire. En aucun cas un acte d’hostilité envers les personnalités concernées, explique le communiqué, mais une décision forcément très politique.
Dans ce contexte, les familles des politiciens bloqués à Johannesburg n’ont pas voulu envenimer la situation. Elles se sont contentées de lire une déclaration sans répondre aux autres questions. « Nous, épouses et époux, enfants, pères, mères et familles des femmes et hommes qui ont été invités à Maputo pour accomplir une mission en vue de sortir le pays de la crise, et qui sont actuellement interdits de territoire dans leur propre pays, exigeons leur retour immédiat et en toute sécurité dans leur patrie et au sein de leurs familles respectives », proclame l’épouse d’un partisan de la mouvance Zafy.
L’inquiétude est vive, l’émotion est palpable. Ces familles disent ne pas avoir reçu de menaces ou de pressions des autorités en place, mais le climat de tension qui règne actuellement dans la politique malgache laisse peu d’espoir à une transition consensuelle et inclusive.