En
signant l’acte additionnel d’Addis Abeba, les médiateurs internationaux reconnaissaient que la transition malgache serait périlleuse. Un exécutif à quatre têtes partageant le pouvoir entre des mouvances qui se font la guerre depuis des années, on attendait de voir. Presque deux semaines plus tard, le résultat est calamiteux. Les médiateurs avaient laissé aux Malgaches le soin de composer entre eux un gouvernement d’union nationale. Les marchandages n’ont pas abouti.
Etant donné l’absence sur le territoire des anciens présidents Ratsiraka et Ravalomanana, respectivement en exil en France et en Afrique du Sud, il était évident que les négociations seraient difficiles, mais on pouvait espérer que les blocages seraient dépassés. Or, le constat d’échec est patent et la solution de réunir une nouvelle fois les quatre chefs de file à l’étranger apparaît comme l’ultime recours.
La médiation internationale n’a pas encore donné son avis sur cette nouvelle réunion, mais elle doit avoir de sérieux doutes sur la viabilité du système échafaudé à Addis Abeba. Si ce barrage est finalement levé, ne risque-t-on pas d’en voir un autre apparaître dans la foulée ? Avec tous ces contretemps, l’adoption d’une nouvelle Constitution et l’élection présidentielle semblent bien loin.