Depuis le début de la crise, il y a un certain nombre de dates clés. Le 6 octobre, la réunion à Antananarivo du Groupe international de contact (GIC) avait permis de faire avancer la situation en dégageant le nom d’un Premier ministre de consensus. On ne savait pas trop à quoi allait aboutir celle du 17 décembre et le moment en était d’autant plus attendu.
Les accords de Maputo allaient-ils être une nouvelle fois amendés ou allait-on enterrer la chimère d’une transition consensuelle et inclusive pour précipiter des élections ?
Le report de la réunion du GIC s’explique entre autres par le fait que seule la mouvance Andry Rajoelina se trouve actuellement à Madagascar. Les trois autres qui étaient allées discuter composition du gouvernement à Maputo sont toujours bloqués sur le continent avec interdiction de revenir au pays au motif officiel de préserver l’ordre public.
L’absence de ces délégués aurait sérieusement handicapé les débats, puisque se trouvent parmi eux le Premier ministre de consensus et les deux co-présidents du Conseil présidentiel intronisés par l’acte additionnel d’Addis Abeba, mais qui n’ont techniquement pas encore vraiment pris leur fonction.
Plus prosaïquement, ces vingt-deux personnes peuvent se demander aujourd’hui si elles vont pouvoir passer les fêtes au pays.