Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Les appels du Premier ministre Naoto Kan à une sortie du Japon du nucléaire n’auront pas enrayé sa chute. Même si 80% des Japonais souhaitent eux aussi sortir du nucléaire, ils n’oublient pas que Naoto Kan décida de microgérer l’accident de la centrale de Fukushima.
Un temps précieux fut perdu alors qu’il fallait agir très rapidement. Les cœurs de 3 des réacteurs ont fondu en l’espace de 48 heures. Naoto Kan mit ensuite plus de trois mois avant d’avouer aux Japonais toute la gravité de la situation dans la centrale.
Paradoxalement, le successeur de Naoto Kan risque de relancer les deux tiers des réacteurs à l’arrêt, une fois les tests de résistance des centrales terminés.
Le plus populaire des candidats à la succession est Seiji Maehara, l’ancien ministre des Affaires étrangères.
Mais tout dépendra du parrain du Parti démocrate du Japon (PDJ) de centre-gauche, Ichiro Ozawa. Il jouera le rôle de faiseur du prochain Premier ministre.
Ichiro Ozawa a déjà déclaré qu’il ne fait pas confiance à Seiji Maehara.