Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Harumi Takahashi, le gouverneur d’Hokkaido, a discuté avec les quatre municipalités concernées par la centrale de Tomari, et dit qu’il n’y a aucune objection au redémarrage du réacteur n°3.
Son opérateur Tepco le maintenait en activité depuis l’accident de Fukushima, mais n’avait pas relancé son exploitation commerciale en raison de la soudaine décision du Premier ministre Naoto Kan de soumettre ses réacteurs à de nouveaux tests de résistance, début juillet. Ces test imposent de nouveaux délais à leur redémarrage et l’arrêt progressif de ceux qui sont toujours en activité pourrait amener le Japon à se retrouver sans centrale nucléaire : 36 des 54 réacteurs japonais sont actuellement à l’arrêt pour des inspections de routine.
En ces chaleurs humides étouffantes de l’été, le Japon manque d’électricité. Le nucléaire représente 30% de ses besoins. Des black-out, des coupures de courant, à Tokyo et à Osaka sont possibles.
Pour le tout puissant Méti, le ministère de l’Économie et de l’industrie, ces interruptions de courant sont insupportables. C'est pourquoi il a choisi d'ignorer les appels du Premier ministre, Naoto Kan, en faveur d’une sortie du nucléaire. Il choisit aussi d'ignorer les sondages d’opinion : 80% des Japonais veulent sortir du nucléaire.
Le Méti obtient le redémarrage d’un premier réacteur, un deuxième suivra.