Thaïlande: les putschistes verrouillent le pouvoir

En Thaïlande, ce vendredi, au lendemain du coup d’Etat, le général putschiste Prayuth Chan-ocha s’est autoproclamé Premier ministre. L’ancienne cheffe du gouvernement Yingluck Shinawatra, ainsi que plusieurs ministres, ont répondu à la convocation du général et se sont rendus au siège du conseil militaire.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Le conseil militaire à la tête du pays a convoqué l’ancienne cheffe du gouvernement Yingluck Shinawatra, ainsi que plusieurs membres de sa famille et ses ex-ministres et conseillers encore en liberté. Yingluck Shinawatra a répondu à la mi-journée à cette convocation en se rendant au siège du conseil militaire qui dirige désormais le pays. Environ 150 politiciens et leaders de la société civile ont aussi reçu l’ordre de se rendre aux militaires. Ils se sont vus interdire de quitter le territoire.

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Prayuth Chan-ocha, le général qui a perpétré le coup d’Etat jeudi, est donc le nouveau Premier ministre de la Thaïlande. Officier au sang chaud, toujours l’air bougon, il a expliqué qu’il occuperait cette position provisoirement, tant qu’il n’aurait pas trouvé une personne adéquate pour la prendre en charge.

Les militaires ont aussi renforcé leur contrôle sur internet. Ils ont convoqué plusieurs dizaines de fournisseurs d’accès en leur demandant de bloquer tous les contenus qui pourraient, selon leurs termes, « créer la confusion dans l’esprit du public » ou « affecter la sécurité nationale ». Une volonté de contrôle qui n’est pas très efficace pour l’instant, car les critiques contre le coup d’Etat sont nombreuses sur les réseaux sociaux et les sites d’informations.

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