Avec notre correspondant à Taïwan, Adrien Simorre
Le parti nationaliste chinois voulait faire de cette journée du 21 décembre un test grandeur nature de la popularité de son candidat, Han Kuo-Yu. Des bus avaient été affrétés depuis plusieurs villes taïwanaises. Des milliers de drapeaux nationaux avaient été distribués aux participants.
Taïwan se dénomme officiellement la République de Chine. Ses couleurs rouges et bleues sont donc portées avec fierté par les supporters du parti nationaliste chinois comme Di Yi, 60 ans, originaire de Kaoshiung : « La présidente actuelle ne dira jamais en public qu’elle aime la République de Chine, qu’elle aime notre drapeau national ! déclare-t-elle. Tout ce qu’elle aime, c’est Taïwan. Moi j’aime mon pays, et mon pays, c’est la République de Chine. »
Opposition nombreuse
À quelques kilomètres de là, un autre défilé, plus artisanal, mais tout aussi imposant, était organisé par un collectif citoyen. Des familles, des jeunes, venus réclamer la démission du candidat Han Kuo Yu de son siège de maire de Kaoshiung. Eason, 23 ans, est venu avec sa bande d’amis de l’université.
« Je pense que le parti nationaliste chinois veut appliquer à Taïwan le principe d’un pays, deux systèmes comme à Hongkong, estime-t-il. Mais quand on voit ce qu’il se passe à Hongkong, on ne veut pas de cela à Taïwan ! »
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En fin de journée, impossible de savoir lequel des deux défilés avait rassemblé le plus de participants. À trois semaines du scrutin présidentiel taïwanais, le parti nationaliste chinois veut encore y croire. Mais l’actuelle présidente, souverainiste, le devance très largement dans les sondages.