Avec notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali
Kunduz s’est vidée de ses habitants en quelques heures. Nombreux sont ceux qui ont fui dans les premières heures des combats qui ont éclaté vers 1h30 du matin samedi. Il n’y plus d’eau ni d’électricité dans la ville. Les liaisons téléphoniques ne fonctionnent plus.
Les échanges de tirs d’artillerie lourde retentissent dans la ville fantôme ou les forces spéciales sont arrivées en renfort samedi en fin de journée. Les talibans sont positionnés dans les faubourgs de Kunduz. Mais c’est au cœur de la ville qu’un kamikaze s’est fait exploser près d’un groupe des forces de sécurité tuant 10 personnes. Le porte-parole de la police figure parmi les victimes. Le chef de la police de Kunduz a été blessé.
« L'attaque des talibans contre Kunduz va à l’encontre des négociations de paix à Doha », s’est insurgé le président Ashraf Ghani par la voix de son porte-parole.
Zalmay Khalilzad, l’émissaire américain à Doha en ce moment pour le 9e round des discussions entre Américains et talibans, a assuré dans un tweet que le sujet a été posé sur la table ce samedi. Ce genre de violence doit cesser, dit-il. Mais sur le terrain, elles n’ont jamais été interrompues depuis le début des discussions de paix, il y a plus de dix mois.