Avec notre envoyé spécial à Pékin, Julien Chavanne
L’université Tsinghua est l’une des plus prestigieuses de Chine. Presque toute l’élite économique et politique du pays y a fait ses études. C’est le cas du président Xi Jinping. Devant 300 étudiants, Edouard Philippe a défendu ce dimanche 24 juin les avantages d’une relation plus équilibrée entre les deux pays. « Nous devons parler le même langage, respecter les mêmes règles économiques et politiques », a-t-il déclaré.
Edouard Philippe veut un « multilatéralisme fort, sans angélisme, sans naïveté, mais ferme et juste ». C'est une nécessité, selon lui, dans un monde menacé par le repli identitaire. « Si ensemble nous ne jouons pas notre partition, alors les fausses notes pourraient se multiplier et le désordre s'installer », a-t-il affirmé.
Protection des données personnelles, préservation du climat, déséquilibres commerciaux… Le chef du gouvernement français aborde les questions qui fâchent avec douceur. « Il n'y a pas de prospérité ni de développement durable sans règles du jeu. Sans règles justes, dans un périmètre mondial, le combat est inégal et donc injuste », a estimé Edouard Philippe.
Pas question de froisser le pouvoir chinois, car le Premier ministre passera aux travaux pratiques ce lundi. Avant de rentrer en France, il rencontrera le président Xi Jinping. Il devrait signer une dizaine de contrats dans l’innovation et l’agro-alimentaire. Et la levée de l’embargo sur le bœuf français pourrait être confirmée ce lundi.