En Chine, Edouard Philippe prône le rééquilibrage de la balance commerciale

Au deuxième jour de sa visite en Chine, le Premier ministre français Edouard Philippe a visité le plus grand port à conteneurs du monde à Shanghai. Six mois après la venue d’Emmanuel Macron, le chef du gouvernement a le même objectif que le président : tenter de rééquilibrer la balance commerciale entre les deux pays.

Avec notre envoyé spécial à Shanghai, Julien Chavanne

C’est une montagne de containers en plein cœur du delta du fleuve Yangsté. Le nouveau port de Shanghai se trouve à deux heures de route du centre-ville. Soixante pour cent des marchandises de la région transitent désormais par ici.

Sur le quai, l’énorme porte-conteneurs Théodore Roosevelt, propriété de CMA-CGM. Le groupe français réalise près d’un milliard de dollars de chiffre d’affaires en Chine. C’est cet exemple qu’Edouard Philippe voulait mettre en avant pour rééquilibrer les échanges commerciaux franco-chinois.

« On pourrait imaginer que la bonne façon de limiter le déficit commercial ce serait de limiter le commerce. Notre objectif est au contraire de faire en sorte de le rééquilibrer en profitant de cet incroyable marché qu’est aujourd’hui la Chine, qui se développe rapidement et avec lequel nous devons commercer et nous devons être plus forts », a fait valoir le Premier ministre français.

Etre plus forts et plus présents, notamment sur les futures routes commerciales de la Chine, les fameuses « Routes de la soie ». Justement, à l’occasion de sa visite, un accord de coopération est signé entre le port de Marseille et celui de Shanghai. Mais le chemin est encore long : la France a 30 milliards d’euros de déficit commercial à rattraper.

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