De notre correspondant à New Delhi, Sebastien Farcis
Les nationalistes hindous du BJP déploient toute leur artillerie dans cette bataille décisive: le Premier ministre est venu en personne parler lors de 15 meetings en cinq jours dans le Karnataka. L'objectif : ravir ce dernier grand Etat détenu par le Congrès, et éradiquer ainsi la trace de la dynastie des Gandhi avant les élections nationales de l'an prochain.
La campagne fut d'une rare violence, les attaques personnelles : Narendra Modi a ainsi dénoncé les origines italiennes de Rahul Gandhi, président du Congrès. Et ce dernier de répliquer que le président du BJP est accusé de meurtre.
Plus grave, les réseaux sociaux ont propagé énormément de fausses informations, en déformant par exemple des images pour faire croire que des drapeaux pakistanais volaient lors de meetings du parti du Congrès. Ou pire : une fausse lettre de l'archevêque de Bangalore est partagée par de hauts responsables du BJP, prétendant à un complot de l'Eglise catholique dans l'Etat.
Ces fake news, propagées par les hindouistes, sont démenties au bout de quelques jours, mais peuvent créer un sentiment de peur et de défiance envers le parti sortant du Congrès.