Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
D'un côté de l'arène, Arvind Kejriwal. Cet ancien haut fonctionnaire des impôts devenu militant infatigable, est l'homme du peuple qui a promis d'éradiquer la corruption. De l'autre, Kiran Bedi, son ancienne alliée dans cette croisade. Femme aux cheveux courts et au caractère bien trempé, elle fut la première officier de police féminine en Inde, avant de diriger la plus grande prison du pays.
C'est peut-être ce pragmatisme qui a fait rejoindre à Kiran Bedi les rangs de son ancien ennemi, le Bharatiya Janata Party (BJP) de Narendra Modi. Un parti avec lequel elle promet aux classes moyennes de lutter efficacement contre les violences faites aux femmes à New Delhi.
Les sondages prévoient une légère victoire du premier, le Robin des Bois de la capitale. Il est adulé par les plus pauvres, car il promet de retirer les privilèges des plus riches pour offrir eau et électricité bon marché aux plus pauvres. Arvind Kejriwal a brièvement dirigé Delhi il y a un an, et s'il réussit à nouveau ce pari, il pourrait représenter le premier obstacle d'importance au gouvernement de Narendra Modi.