Certains enfants du primaire ou adolescents du secondaire angoissent plus que d’autres à chaque rentrée scolaire. Au Japon, il est recommandé aux parents de ne pas les forcer à retourner en classe s’ils se sentent mal. Des ONG scrutent désomais sur internet des messages laissés par des enfants exprimant une envie d’en finir avec leurs souffrances pour tenter de les dissuader de passer à l’acte.
Un système scolaire rigide et conformiste
Chaque année, ils sont environ 500 enfants et adolescents, de moins de 20 ans, à se suicider. Beaucoup d’entre eux passent à l'acte début septembre, au moment de la rentrée scolaire. Le service SOS Enfants du ministère de l’Education cite plusieurs explications possibles: le mal être, le manque d’affection de la part de leurs parents et les pressions que ces derniers exercent sur eux pour qu’ils réussissent à l’école, un système scolaire rigide et conformiste. Il n’y a pas pour autant une épidémie de suicides chez les moins de 20 ans. Si l’on rapporte les 500 cas aux 22 000 suicides enregistrés l’an dernier, toutes générations comprises, ce nombre n’est pas élevé. Il tend même à stagner.
Les cas de ijime, un phénomène japonais
Le nombre de cas de harcèlement ou d’ijime dans les écoles japonaises reste élevé. Plus de 70 000 cas par année. Mais les médias japonais relatent beaucoup moins de cas de collégiens qui se suicident. En 2012, la presse avait beaucoup parlé d’un collégien de 13 ans qui avait été racketté, contraint de voler dans des magasins, de simuler sa propre mort et ses funérailles par des camarades de classe, jusqu’au jour, il décida de renoncer à la vie.
Les écoles luttent aujourd’hui contre le harcèlement, une hotline a été créée, mais dans le cas du suicide de ce collégien de 13 ans, son école avait tenté d’étouffer l’affaire.