Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
L’empereur Akihito, simple symbole de l’Etat, est privé de la plupart des droits des citoyens japonais, comme celui de prendre sa retraite. Le Parlement a dû voter une loi spéciale pour lui permettre d’abdiquer. Et cette loi ne s’applique qu’à lui.
La dynastie impériale japonaise est liée au shinto, la religion première des Japonais, et celle-ci considère l’empereur comme une sorte de pape japonais.
La dynastie impériale est un enjeu de pouvoir politique au Japon. La droite veut maintenir l’empereur en état d’apesanteur. Ni homme ni Dieu, comme au temps de la Constitution de Meiji qui date de 1889. La droite refuse de reconnaître à son empereur la possibilité d’abdiquer, car ce serait remettre en cause le principe qu’il est sacré et inviolable et non pas un citoyen japonais du XXIe siècle comme les autres.