Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
En août 2016, l’empereur Akihito a fait part de son intention d’abdiquer. Il attend toujours une réponse. La loi sur la Maison impériale exclut l’abdication.
La droite nationaliste s’y accroche. Pour elle, reconnaître à l’empereur le droit de prendre sa retraite remet en question le principe que le monarque est sacré et inviolable.
En effet, pour la droite et le shinto, la religion première des Japonais, l’empereur est considéré comme une sorte de pape national. La droite craint aussi qu’une révision de la loi sur la Maison impériale ne permette l’accession, aujourd’hui interdite, d’une impératrice sur le trône du Chrysanthème.
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Aujourd’hui, l’empereur Akihito est privé de la plupart des droits des citoyens japonais. Il est censé remplir sa charge de symbole de l’Etat jusqu’à sa mort.
Tout ce que demande Akihito est le droit pour lui et ses successeurs de quitter le trône de leur vivant.