Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
Martin Thalmann est le chef adjoint de la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Ce vendredi matin, il a pu pénétrer dans la ville de Marawi où les combats se poursuivent.
Il témoigne : « Ce que nous avons vu, c'est que des gens essaient toujours de rejoindre le centre d'évacuation de Marawi tandis que d'autres tentent d'en sortir. Les gens font la queue pour partir, car il y a tellement de monde sur la route. On nous dit que tout le monde n'a pu évacuer, car certains se retrouvent piégés chez eux. La zone n'est pas sécurisée et les gens ont toujours peur. »
Les habitants de Marawi ont reçu des vivres ainsi que des kits médicaux. Les terroristes ont attaqué un hôpital devant lequel ils ont déployé un drapeau attribué à l'organisation Etat islamique.
« Il y aurait toujours quelques patients à l'intérieur de l'hôpital d'après nos informations. Mais l'endroit reste dangereux d'accès. Car les combats sont toujours en cours. On ignore combien de temps cela va durer », ajoute Martin Thalmann.
Et l'an dernier, dans la même région une autre attaque du groupe Maute avait déplacé près de 30 000 personnes en deux mois.
On apprend également que des terroristes étrangers - malaisiens et indonésiens se trouveraient à Marawi et combattent aux côtés du groupe Maute.
► A (re) lire : A Marawi, l’armée philippine traque les terroristes à grand renfort de bombes