Avec notre correspondant à Manille, Marianne Dardard
Décrétée par Rodrigo Duterte pour deux mois, la loi martiale permet de prendre des mesures exceptionnelles, comme la restriction de la liberté de circulation et la suspension de l'habeas corpus, autorisant la détention sans mandat d'arrêt. Mardi soir, l'armée philippine poursuivait à Marawi sa chasse à l'homme visant Isnilon Hapilon, présenté comme le chef de file national de l'organisation Etat islamique. Isnilon Hapilon est également l'un des principaux dirigeants du groupe terroriste Abou Sayyaf, spécialisé dans les enlèvements crapuleux.
Un hôpital attaqué et une église incendiée
Sur les réseaux sociaux, des habitants de Marawi ont posté des photos montrant le drapeau de l'organisation EI déployé par les terroristes qui ont attaqué un hôpital et incendié une église, la prison municipale et deux écoles. L'extrême sud des Philippines reste en proie aux violences de divers groupes criminels se réclamant de l'islam radical. Par le passé, le président Rodrigo Duterte avait déjà menacé d'avoir recours à la loi martiale, utilisée en 1972 par Ferdinand Marcos pour instaurer sa dictature.