Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
Concrètement, la Commission des droits de l'homme de l'ONU exige des Philippines trois choses. La première, c'est la levée des restrictions pour la venue du rapporteur spécial chargé d'enquêter sur les exécutions extrajudiciaires, que le gouvernement philippin est accusé d'encourager.
Les deux autres requêtes formulées par les Nations unies sont l'abandon du rétablissement de la peine de mort, déjà voté par les députés philippins, ainsi que le renoncement au projet d'abaisser l'âge de responsabilité pénale à 9 ans.
Près de 50 Etats se sont exprimés contre la guerre antidrogue jeudi dernier à la Commission des droits de l'homme des Nations unies.
De son côté, la Chine, nouvelle alliée des Philippines, a pris la défense de l'archipel, appelant à « respecter la souveraineté » du pays dans cette campagne. Jusqu'ici, Rodrigo Duterte a fait fi de toutes les critiques et l'ultimatum lancé par les Nations unies ne devrait pas infléchir sa politique.