Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
Quelques jours après l'alerte lancée par l'ambassade américaine, l'armée philippine dément la présence d'une cellule terroriste à Palawan. « Une cellule terroriste c’est un groupe capable de conduire des activités terroristes comme des attaques à la bombe ou des rapts, tandis que ses membres vivent comme des gens normaux, explique le lieutenant général Raul de Rosario, à la tête du commandement régional. Nous surveillons leur recrutement. »
L'ambassade américaine désigne deux endroits potentiels de l’île de Palawan où « des groupes terroristes pourraient être en train de planifier des opérations visant des étrangers »: la capitale Puerto Princesa et le Parc national de la rivière souterraine de Puerto Princesa, qui figure sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
Puerto Princesa se trouve à 400 kilomètres au nord-ouest des îles du sud de l'archipel qui sont les bastions du groupe Abou Sayyaf, une organisation spécialisée dans les enlèvements crapuleux et qui a prêté allégeance au groupe jihadiste Etat islamique.
Des combattants d'Abou Sayyaf avaient tenté le mois dernier un raid sur l'île touristique de Bohol, dans le centre de l'archipel, qui avait été déjoué par les forces de sécurité.
L’ambassade française n’a pas diffusé d’alerte
Les ambassades du Canada et de Grande-Bretagne ont également émis des alertes pour Palawan, ainsi que pour des sites du centre de l'archipel proches de Bohol, comme Dumaguete, Siquijor et Cebu. Quatre jours après l'alerte américaine, l'ambassade de France, elle, n'a pas émis de tel avis pour Palawan. « Nous avons quelques annulations, mais elles restent marginales », souligne Aileen Cynthia Amurao, en charge du tourisme à la mairie de Puerto Princesa.
Le tourisme à Palawan connaît une progression fulgurante depuis plusieurs années, notamment après avoir reçu le titre de l'île la plus belle au monde par un célèbre magazine de voyage.