« Je ne peux pas faire de promesse. Je dois déjà aller en Russie, en Israël… », a répondu Rodrigo Duterte à propos de l’invitation de Donald Trump, alors qu’il visitait trois navires de guerre chinois amarrés dans le port de sa ville natale, Davao, ce lundi.
L’embarras du président philippin était donc visible, mais assez symbolique. Depuis son arrivée au pouvoir il y a bientôt un an, les Philippines se sont éloignées des Etats-Unis, l’ancienne puissance colonisatrice et allié traditionnel, et se sont surtout rapprochées de Moscou et Pékin.
Pour autant, Duterte a souligné ce lundi que les relations avec les Etats-Unis s’étaient améliorées depuis l’élection de Donald Trump : on est loin du « fils de pute » lancé par Duterte à l’encontre de Barack Obama, qui critiquait sa très sanglante « guerre contre la drogue ». « Les choses ont changé, a expliqué le président philippin. Il y a une nouvelle direction. Il veut que l’on soit amis, alors pourquoi devrions-nous nous bagarrer ? »
Il est vrai que les deux pays sont liés par un traité de défense mutuelle, et que la précédente administration philippine a rouvert ses bases aux Marines américains. Mais depuis son arrivée au pouvoir, Rodrigo Duterte est surtout intéressé par les milliards de dollars que, selon lui, les Chinois ne manqueront pas d’investir aux Philippines grâce à l’amélioration des relations bilatérales Manille-Pékin.