Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
Elément jusqu'ici incontournable de la coopération entre Philippins et Américains, ces exercices militaires conjoints ont lieu chaque année depuis la fermeture des bases américaines, il y a vingt-cinq ans. Depuis, les militaires américains n'étaient jamais vraiment partis. L'archipel est même devenu le principal allié des Etats-Unis dans la région.
Mais l'actuel président philippin Rodrigo Duterte, souhaitant selon ses mots « s'émanciper », a pris ses distances vis-à-vis de Washington. Dernièrement Rodrigo Duterte est allé jusqu'à menacer « d'abroger » les traités de défense mutuelle permettant aux Américains de stocker des armes dans l'archipel.
Pour cette raison, cette année l'entraînement militaire, qui démarre aujourd'hui pour dix jours, a été rétrogradé en simple exercice de préparation aux désastres naturels. Et pour la première fois, à l'exclusion de la mer de Chine méridionale, zone disputée. Objectif : ne pas froisser Pékin, nouvel allié de Manille et à qui Rodrigo Duterte fait les yeux doux.