C’est le New York Times qui le premier a estimé jeudi dernier que Neil Prakash était toujours vivant, qu’il avait certes été blessé lors du bombardement de Mossoul, il y a un an et demi, mais qu’il avait survécu.
Canberra a alors embrayé samedi en annonçant l’arrestation par les autorités turques « d’un individu que nous pensons être Neil Prakash ». L’homme était entré en Turquie par la frontière syrienne, voyageait avec de faux papiers et tentait de se rendre en Irak.
Au moment de sa mort supposée, Neil Prakash était considéré par le Premier ministre Malcolm Turnbull comme le principal agent australien de l’organisation Etat islamique (EI).
Ce bouddhiste originaire du Cambodge et des îles Fidji, converti à l’islam en 2012, est apparu dans plusieurs vidéos de propagande de l’EI. Il aurait été selon Canberra un recruteur de première catégorie, membre d’une cellule anglophone chargée de radicaliser des Occidentaux sur internet et les encourager à mener des attaques. C’est à ce titre qu’il figurait, selon le New York Times, sur une liste de cibles pour les drones américains en Irak.
Canberra estime que Neil Prakash est lié à un Australien de 18 ans, tué après avoir poignardé deux policiers à Melbourne en 2014, et à un projet manqué de décapitation d’un policier, toujours à Melbourne, en 2015. Le gouvernement australien a demandé son extradition à la Turquie.