Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
L’étau semble se resserrer autour de Park Geun-hye. « Nous estimons que la Présidente a joué un rôle de "collusion" dans une partie considérable des activités criminelles impliquant [ses trois conseillers] », a accusé, devant la presse, le chef du parquet en charge de l’enquête.
Des accusations « imaginaires et basées sur des conjectures », a contre-attaqué l’avocat de Park Geun-hye, qui a ajouté que la présidente – en dépit de ses récentes promesses télévisées – ne répondrait pas aux questions des procureurs. L’avocat a ajouté se préparer à faire face à la commission d’enquête indépendante prévue le mois prochain. Si son immunité présidentielle la protège d’une inculpation, Park Geun-hye peut néanmoins faire l’objet d’une enquête. Son refus d’être interrogée par le parquet lui permet de gagner du temps, mais risque d’aggraver la colère de l’opinion. 74% des Sud-Coréens se disent en faveur d’une destitution par le Parlement.
Trente députés du propre parti de Park soutiennent une telle action. Mais l’opposition hésite encore à lancer une procédure de destitution, car elle n’est pas sûre de remporter les élections qui suivraient.