«Choi Gate»: en Corée du Sud, le parquet veut entendre la présidente Park

Dernier rebondissement dans la crise politique qui fait vaciller la présidence sud-coréenne. Le parquet a demandé à interroger la présidente de la République en personne, Park Geun-hye, empêtrée dans un vaste scandale politico-financier.  Au centre de l'affaire : une conseillère occulte de Mme Park, accusée d’avoir eu dans l’ombre une influence disproportionnée sur la conduite des affaires de l’Etat, et d’avoir détourné d'importantes sommes d'argent soutirées à de grandes entreprises.

Avec notre correspondant à Séoul,  Frédéric Ojardias

Ce serait la première présidente de Corée du Sud en exercice à être entendue par les procureurs. « L’interrogatoire en face à face de la présidente Park doit avoir lieu mardi ou mercredi au plus tard », a déclaré le parquet à l’agence de presse Yonhap. La Maison Bleue, siège de la présidence, a promis une réponse d’ici mardi.

Lors d’excuses télévisées, la semaine dernière, Park Geun-hye s’était déjà dit prête à être entendue par la justice. Le parquet a été accusé par la presse et les associations civiques de se montrer beaucoup trop accommodant vis-à-vis des conseillers de la présidente déjà visés par l’enquête. Mais l’immense manifestation de colère de samedi soir à Séoul - 1 million de participants selon les organisateurs, 260 000 selon la police –, change la donne.

Les procureurs sont au pied du mur. Ils doivent déterminer si Mme Park a aidé sa sulfureuse conseillère, Choi Soon-sil, à soutirer plusieurs millions d’euros à de grandes entreprises via deux fondations douteuses ; des fonds suspectés d’avoir été en partie détournés via une société-écran. Toujours selon Yonhap, les patrons de conglomérats, comme Hyundai et Samsung, entre autres, ont aussi été convoqués par la justice.

→ À relire : Corée du Sud: Park Geun-hye, une présidente sur la sellette

Partager :