Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Plusieurs dizaines de milliers de Coréens ont défilé dans le calme, beaucoup brandissait une bougie. Sur les pancartes, les mots « démission » et « trahison ». La manifestation se déroulait sur la place de Ganghwamun, à quelques centaines de mètres seulement de la Maison Bleue, la présidence sud-coréenne. Quelque 17 000 policiers ont été déployés et ont encadré les manifestants à l’aide de 200 bus garés pare-chocs contre pare-chocs.
Les excuses télévisées et larmoyantes hier de la présidente Park Geun-hye se semblent guère avoir convaincu. Ce matin, même dans la presse conservatrice, autrefois farouchement pro-Park Geun-hye, des éditos exhortent la chef de l’Etat à renoncer à toute autorité et à laisser les principaux partis politiques décider d’un gouvernement d’union nationale.
Mais opposition et majorité n’arrivent pas à s’entendre, la nomination du nouveau Premier ministre est bloquée. L’opposition n’ose pas demander la démission de Park Geun-hye, parce qu’elle n’est pas sûre de remporter une élection anticipée… Alors que les révélations s’accumulent et que les rumeurs les plus folles paraissent dans la presse, le gouvernement reste paralysé.