Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Ce remaniement surprise ne devrait pas suffire… Alors que les révélations de corruption s’accumulent et que les appels à démissionner se font de plus en plus pressants, la présidente conservatrice Park Geun-hye s’est contentée de nommer un nouveau Premier ministre, Kim Byong-joon.
Ce professeur d’université était un conseiller de l’ancien président progressiste Roh Moo-hyun. Ce recours à un responsable issu de l’autre bord politique est vu comme une tentative d’apaiser la controverse, en établissant un gouvernement neutre et d’union nationale.
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Mais cela ne suffira pas à calmer la colère de l’opinion, assure l’opposition, qui a déjà annoncé un boycott du processus de validation parlementaire des nouveaux ministres. Les partis progressistes exigent avant tout la création d’une commission d’enquête visant directement la présidente.
Celle-ci fait face à une crise de légitimité majeure. Son taux de soutien est passé sous la barre des 10 %. Dans la rue et sur Internet, ses opposants la représentent sous les traits d’une marionnette manipulée par sa conseillère occulte. Celle-ci a été arrêtée lundi et elle est depuis entendue par la justice.