De notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
La voix brisée, au bord des larmes, Park Geun-hye a présenté des excuses très émotionnelles. Cette crise est « ma faute et mon erreur », a déclaré la présidente, qui a ajouté que « la tristesse l’empêchait de dormir la nuit ».
Dans un démenti qui montre à quel point le scandale qui bouleverse la Corée du Sud est ahurissant, Park Geun-hye a nié être membre d’une secte et elle a assuré n’avoir participé à aucun rituel chamanique au siège de la présidence.
Elle a cependant reconnu que sa conseillère occulte, Choi Soon-sil, son amie de 40 ans au centre du scandale, l’avait aidée alors qu’elle souffrait de « solitude ». Sa volonté affichée de coopérer avec les procureurs n’a guère convaincu. « Elle ne semble pas comprendre la gravité de la situation », a lancé Choo Mi-Ae, la chef de l’opposition.
Alors que chaque jour apporte de nouvelles révélations et de nouvelles rumeurs concernant l’influence réelle de sa conseillère, Park Geun-hye est soumise à une pression de plus en plus intenable. Toutes ses précédentes décisions politiques sont remises en cause. Sa cote de confiance s'est effondrée à 5 %, le plus bas niveau jamais atteint par un chef d’Etat sud-coréen.