Avec notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre
Les milieux d'affaires birmans trépignent, ils souhaitent une normalisation rapide des relations commerciales avec les Etats-Unis, notamment pour exporter leurs pierres précieuses, rubis et jade, ce qui n'est pas possible pour le moment à cause de ces sanctions.
Certains hommes d'affaires birmans, proches des anciens militaires, font donc pression sur le gouvernement de Barack Obama. Ils ont engagé des avocats pour plaider leur cause à Washington. En Birmanie, ils utilisent leurs relais dans les institutions pour appuyer leur requête : le mois dernier, le parti des anciens militaires a proposé que la Birmanie demande officiellement à Washington de lever les sanctions.
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D'autres en Birmanie, en revanche, plaident pour le statu quo. C'est le cas des peuples ethniques de Birmanie et notamment du peuple kachin, dans le nord du pays, qui souffre d'un conflit qui oppose l'armée birmane à une insurrection locale. Dans une lettre ouverte au président américain, la diaspora kachin liste les violations des droits de l'homme commises par l'armée birmane dans cette région : meurtres, viols, enlèvements… Elle ne voit pas, dans ces conditions, pourquoi les militaires et leurs proches devraient bénéficier d'un traitement de faveurs des Etats-Unis.
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