Avec notre correspondant à Rangoon, Rémy Favre
Jadis dictature militaire, la Birmanie est désormais un pays en transition démocratique. Ce changement a été réussi en partie « parce que nous avons pris des initiatives diplomatiques », déclarait Barack Obama il y a deux ans.
Son gouvernement a renoué avec la Birmanie. Le président américain est venu deux fois à Rangoon, la capitale. Ses secrétaires d'Etat ont aussi fait le déplacement pour soutenir un changement et des réformes pro-démocratiques qui, en réalité, ont été décidés par les généraux birmans.
Promesses non tenues
Les Etats-Unis ont en fait accompagné cette transition. Washington a dépensé un demi-milliard de dollars pour l'aide au développement en Birmanie depuis 2012. Le pays est devenu le troisième bénéficiaire de l'aide américaine en Asie du Sud-Est, derrière l'Indonésie et les Philippines.
L'influence politique des Etats-Unis reste plus limitée. En 2012, l'ancien président birman Thein Sein avait promis à Barack Obama de mettre en oeuvre onze réformes en matière de droits de l'homme, de respect des minorités religieuses et de non-prolifération nucléaire. La plupart de ces promesses n'ont pas été tenues.