Il était environ 23 heures, lundi soir, lorsqu’une énorme explosion a retentit dans le quartier Share Naw au centre de Kaboul. Une déflagration suivie par une fusillade. Au moins deux assaillants auraient tenté d’infiltrer un bâtiment abritant l’ONG Care, Pamlarena en langue pachtoune. Selon la police, tous les assaillants ont été tués aux termes d’une intervention qui a duré près de 7 heures.
Les images prises au lever du jour et diffusées sur les réseaux sociaux ce mardi montrent un paysage de désolation. Gravats et morceaux de taule tels des feuilles mortes dans l’accès principal, imposant cratère à l’entrée et façade défigurée : la voiture piégée a semble-t-il soufflé toutes les fenêtres du bâtiment.
« Dix étrangers sauvés »
Les bureaux de l’organisation caritative sont situés près de locaux appartenant aux forces de l’ordre. « Quarante-deux personnes dont dix étrangers ont été sauvés » a indiqué sur twitter le porte-parole du ministère de l’intérieur. Ils faisaient probablement partie des civils évacués de ce quartier huppé du centre de la capitale afghane ce matin à l’aube.
« L’ensemble de nos personnels est sain et sauf » a confirmé de son côté l’ONG dans un communiqué. Cette attaque en pleine nuit succède à une double attaque qui a visé plus tôt dans la journée le ministère de la Défense. L'assaut violent, dans la nuit de lundi à mardi, par un groupe armé, de l'ONG Care International à Kaboul « visait délibérément des civils et constitue un crime de guerre », a estimé ce mardi l'organisation Amnesty International.