Arrêté mercredi dernier, Billy Fung est visé par plusieurs chefs d'accusation, dont celui « d'intimidation criminelle » car il aurait crié pendant la manifestation : « Ne laissez pas partir Arthur Li ! Tuez-le ! » Il a plaidé non coupable devant le tribunal et s'est inquiété du fait que d'autres étudiants puissent être poursuivis à leur tour.
En janvier dernier, sur le campus de l'université, quelque 200 étudiants avaient fait le siège du bâtiment où se déroulait un conseil d'administration en présence d'Arthur Li, le président nouvellement nommé. Les étudiants avaient retenu ce proche de Pékin et d'autres dirigeants de l'établissement pendant quatre heures. Ils réclamaient l'examen de plusieurs demandes de réforme restées sans réponse après des semaines d'agitation.
La nomination controversée d'Arthur Li à la tête de l'université de Hong Kong faisait suite à des mois de tensions dans le milieu universitaire. Un milieu où, comme d'autres secteurs de la société, les opposants à Pékin dénoncent une ingérence et un contrôle de la liberté d'expression de plus en plus visible de la part du gouvernement du chine continentale.