Hong Kong: les meneurs de la «révolte des parapluies» jugés coupables

Le leader étudiant Joshua Wong, visage de la « révolte des parapluies » de Hong Kong, a été reconnu coupable, ce jeudi, pour son rôle dans une manifestation qui avait déclenché cette immense mobilisation pro-démocratie. Deux autres meneurs du mouvement ont aussi été condamnés. Les défenseurs des droits parlent de persécution politique. Le tribunal de l'ancienne colonie britannique revenue en 1997 dans le giron de la Chine a rendu son jugement au moment où de plus en plus d'habitants ont l'impression que Pékin y durcit sa mainmise.

Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy

A Hong Kong, un tribunal vient de reconnaître coupable les principaux leaders du mouvement « des parapluies », qui a eu lieu à l'automne 2014 dans plusieurs quartiers de Hong Kong, alors que la population s'inquiète des ingérences de Pékin dans la gestion de la Région administrative spéciale de Chine.

Les trois étudiants qui furent les figures de proue du mouvement de protestation pacifiste dit « des parapluies » viennent d'être jugés coupables de divers chefs d'accusation, notamment rassemblement illégal et incitation au désordre public. Tous trois ont été libérés sous caution. Ils comparaîtront à nouveau le 15 août pour connaître leur sentence. Ils risquent jusqu'à deux ans de prison.

Joshua Wong, 19 ans aujourd'hui, le plus jeune et le plus charismatique des trois
a affirmé qu'il ne regrettait pas son action. «Quelle que soit la peine qui sera decidée, nous allons continuer le combat contre la répression du gouvernement. Nous savons que faire face au plus grand régime communiste du monde est une bataille à long terme pour la démocratie », a affirmé Joshua Wong, désormais habitué des visites au tribunal.

Suite au jugement de jeudi, Amnesty International a cette fois déclaré que les accusations « vagues » portées contre les leaders étudiants « avaient tout l'air d'un règlement de compte politique ».

Le 7 Juin, les mêmes étudiants avaient néanmoins été acquittés dans un autre dossier, lié à un sit-in nocturne suite à la manifestation annuelle du 1er juillet 2014. Le juge avait alors estimé que les jeunes avaient gêné la police mais n'avaient pas fait obstruction dans le sens légal du terme.

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