« Les aspirations localistes ne sont pas incompatibles avec le patriotisme », a déclaré Zhang Dejiang, le président du parlement chinois, au cours du principal discours qu'il a donné à la fin de sa visite dite « d'apaisement » dans la région administrative spéciale de Hong Kong.
Autrement dit, on peut aimer sa région ou sa province et ses spécificités tout en étant loyal à la « mère patrie », la Grande Chine. Depuis quelques années, les Hongkongais se sentent menacés de « continentalisation », avec la perte de leur langue, le cantonais, au profit du mandarin, et la perte de leur style de vie. Ils appréhendent l'approche de 2047, date à laquelle le régime d'exception accordé à Hong Kong arrive à échéance.
Zhang s'est pourtant dit ouvert à toute proposition et à toute opinion dans le respect du principe « un pays, deux systèmes ». Il a, par ailleurs, insisté sur le fait que les appels à l'indépendance n'émanaient que d'un nombre extrêmement faible de Hongkongais.
Jeudi matin, les trois leaders du nouveau parti Demosisto ont tenté une embuscade du convoi officiel à l'entrée d'un tunnel pour, selon leurs propres déclarations, faire entendre leur droit à l'auto-détermination et exprimer la colère des Hongkongais face à l'ingérence du gouvernement chinois dans les affaires de Hong Kong.