La colère de Pékin concernant la rencontre d'Obama et du Dalaï Lama

Pékin n'a pas de mots assez durs pour dénoncer la 4ème rencontre en tête à tête mercredi 15 juin à Washington entre le président américain Barack Obama et celui qu'il appelle son « ami» : le Dalaï Lama, chef spirituel des Tibétains et bête noire de la Chine.

Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt

Barack Obama l'a dit et redit : « le Tibet fait partie de la République Populaire de Chine ». Mais Pékin ne l'entend pas de cette oreille et fustige « un acte imprudent qui viole la promesse solennelle des Etats-Unis de ne pas soutenir l'indépendance du Tibet », comme l'écrit Chine Nouvelle.

L'agence de presse officielle estime que la rencontre « met sérieusement en danger les relations sino-américaines et blesse profondément les sentiments du peuple chinois. » Un commentaire dans la droite ligne du ministère des Affaires étrangères, selon lequel ce tête à tête « envoie un mauvais signal aux forces séparatistes et affectera la confiance mutuelle et la coopération avec Washington. »

Zhu Weiqun, haut responsable pour les affaires ethniques, croit savoir que « la classe qui gouverne les Etats-Unis n'a jamais renoncé à l'idée d'utiliser le Dalaï Lama pour diviser la Chine ». Il ne manquait que ce dossier épineux du Tibet pour envenimer un peu plus le climat entre les deux pays, déjà mis à mal par les tensions en mer de Chine et une nouvelle loi chinoise très restrictive ciblant les ONG internationales.

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