Jusqu’ici, les familles des disparus n’avaient accès ni aux biens, ni aux comptes bancaires de leurs proches, pas à même à leur héritage ! Et sept ans après la fin de la guerre civile, on estime que 65 000 personnes manquent toujours à l’appel : des séparatistes tamouls disparus dans les bombardements de l’armée ou jamais revenus après avoir été arrêtés par les services de sécurité ; et des rebelles communistes, visés à la fin des années 1980 par les milices pro-gouvernementales.
Au fil des ans, plusieurs charniers ont été découverts, mais très peu de corps ont pu être identifiés ; d’autant que des cadavres étaient souvent brûlés sur des pneus le long des routes pour effrayer les rebelles.
« Le Sri Lanka est un des pays qui compte le plus de disparus au monde », a reconnu le ministère des Affaires étrangères en annonçant la mise en place de ces « certificats de disparition », qui permettront aux familles de garder espoir tout en réglant de nombreux problèmes pratiques.
De fait, le ton a changé depuis un an et demi avec l’arrivée au pouvoir du président Sirisena : le mois dernier son gouvernement avait déjà annoncé la mise en place d'une commission chargée de rechercher ces disparus. Le président s’est également engagé à enquêter sur les crimes commis pendant la guerre civile, mais dans un cadre uniquement sri-lankais et non international comme le demande l’ONU.