Correspondance régionale, Sébastien Farcis
Les écoles, les administrations et une partie des commerces ont fermé leurs portes dans les grandes villes de cette région tamoule, située dans le nord et l'est de l'île.
Un résident de Jaffna, la capitale du Nord, a témoigné à l'AFP que les rues étaient désertes pendant toute la journée.
C'est la première fois depuis la fin de la guerre, il y a six ans, que les groupes tamouls arrivent à organiser une telle protestation contre Colombo.
Pour eux, c'est une fierté et un signe que la contestation est plus libre aujourd'hui dans cette région qui a vécu sous occupation militaire jusqu'à l'élection du président Sirisena en janvier dernier.
Ils réclament à présent que ce nouveau gouvernement relâche plus de 200 prisonniers arrêtés pour des liens supposés avec les Tigres tamouls, mais jamais inculpés.
Cent d'entre eux ont mené une grève de la faim le mois dernier dans ce but. Ils demandent également l'abrogation de la draconnienne loi anti-terrorisme, instaurée pendant la guerre civile.
Le président affirme qu'il est obligé de laisser le système judiciaire suivre son cours, et a seulement facilité le relâche sous caution de 30 accusés.