Il y a quelques mois, les satellites occidentaux avaient découvert une coque de grande dimension en cours d'assemblage dans le port de Dalian, dans le nord-est de la Chine. Et l'information avait alimenté les spéculations autour de la fabrication d'un deuxième porte-avion chinois.
Désormais, le ministère chinois de la Défense confirme l'existence de ce bateau, même s'il est encore loin d'être achevé. Alors que le premier porte-avions chinois, le Liaoning, avait été extrapolé d'un navire soviétique cédé par l'Ukraine, le nouveau fleuron sera quant à lui de fabrication chinoise à 100 %.
Pékin renforce considérablement les capacités de sa marine, et notamment de sa flotte de surface. Sur fond de contentieux maritimes avec nombre de ses voisins, la République populaire de Chine compte bien peser dans la région.
Course à l'armement dans les mers de Chine
Pour Cyril Coutansais, directeur de recherche au Centre français d'études supérieures de la marine (CESM), « c'est générateur de tensions, d'autant plus que finalement, c'est la seule zone où le conflit de 1945 n'est pas totalement soldé ».
Et de rappeler quelques éléments de contexte : « On a encore des querelles de frontières. Le Japon et la Chine sont en bisbille (...) Le Japon ne s'entend pas très bien non plus avec la Corée du Sud. Il y a une espèce de course à l'armement naval dans la zone, l'expansion de la marine chinoise entraînant des effets en chaîne. »
Le chercheur évoque notamment la position de pays comme le Vietnam, « qui cherche à moderniser ses forces navales » à l'image de tous les pays de la zone. Le Vietnam qui reçoit en ce moment son cinquième sous-marin de la classe Kilo, de fabrication russe. Une arme justement redoutable contre les porte-avions.