Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le Japon adapte sa réponse militaire aux menaces chinoises et nord-coréennes, sans mentionner celle de la Russie en train de réarmer les îles Kouriles réclamées par Tokyo. Son budget de Défense lui permettra, l'an prochain, de se doter de six avions de chasse furtifs F-35 (à 325 millions de dollars l'unité) après l'instauration par la Chine d'une zone de défense aérienne qui inclut les îles Senkaku (Diaoyu en chinois) administrées par Tokyo, mais revendiquées par Pékin.
Des crédits seront alloués à l'achat de onze autres véhicules amphibies d'assaut destinés à pouvoir reprendre le contrôle d'îles japonaises en cas d'invasion par la Chine. Hier, pour la première fois, un garde-côtes chinois a été aperçu autour des îles Senkaku.
Des îles situées à 300 km au sud-ouest d'Okinawa qui abrite les trois quarts des bases américaines au Japon. Cette hausse des dépenses militaires s'explique aussi par de nouvelles lois qui permettent au Japon, au nom d'un principe d'« autodéfense collective », de se porter au secours d'alliés en difficulté, à commencer par les Etats-Unis, même s'il n'est pas lui-même attaqué.