Avec notre correspondante à Pékin, Delphine Sureau
Cette alerte préventive a permis aux Pékinois d'annuler leurs sorties ou de mettre un masque, mais cela a surtout permis aux autorités de prendre des mesures préventives qui apparemment ont fonctionné.
A 14h à Pékin (6h TU) l'indice de la qualité de l'air était de 181. L'air est donc mauvais, avec un taux de particules fines quatre fois supérieur aux recommandations de l'OMS. Mais disons que pour un Pékinois, c'est un jour de pollution habituel, sachant que c'était bien pire le matin. A 5h, heure locale, l'indice était de 300, l'air était jugé très mauvais pour la santé. La pollution est donc en train de baisser. Dans tous les cas, on reste loin des deux précédentes « airpocalypse » en pleine COP21, où l'air était carrément jugé dangereux.
Les mêmes mesures annoncées
Les mêmes mesures que lors des alertes précédentes ont été prises. Des usines, qui fonctionnent au charbon, ont été fermées. La circulation automobile est alternée. On roule très bien ce samedi à Pékin, les écoles sont fermées, mais si l'alerte se poursuit lundi, elles ne rouvriront pas.
Cette fois, cette vague de pollution vient des régions industrielles au sud de Pékin. C'est le vent qui la pousse. Les prévisions météo ont donc permis, pour une fois, aux autorités d'anticiper. Les Chinois tâtonnent encore avec ce système d'alerte créé en 2013, et pas toujours déclenché, on l'a vu, quand il le faut. Le niveau rouge a été déclenché pour la première fois le 7 décembre dernier.