Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Assise à côté de son grand-père dans la vaste salle d’attente de l’hôpital pédiatrique Bayi, la petite Gou Yuehan, 3 ans, attend patiemment son tour. « Le jardin d’enfants est fermé, à cause de la pollution. J’ai mal à la tête », témoigne-t-elle.
« La pollution est très mauvaise pour les petits, poursuit son grand-père. Beaucoup d’enfants dans sa garderie sont malades. Elle est si jeune et si vulnérable. Je me fais des soucis. Lorsque l’air est mauvais, nous fermons les fenêtres et les portes. »
Les pics de pollution dehors ont entrainé un pic du nombre de patients souffrants de maladies respiratoires. Monsieur Yang essaie de consoler sa fille Qiaoqiao, qui n’a aucune envie de voir le docteur. « A chaque fois qu’il y a le brouillard toxique, elle tousse, se désole-t-il. Ça ne marche pas, les purificateurs d’air. Je n’ai aucune solution. Quitter Pékin n’est pas facile, c’est ici qu’il y a du travail. »
Non loin, une maman parle doucement à son fils. Tous les deux portent un masque respiratoire. « Il a une pneumonie. Le système immunitaire des enfants est faible. Même, nous, les adultes, nous ne sommes pas bien. Il a du mal à respirer, ses poumons sont enflammés, et il a de la fièvre », raconte-t-elle.
Liu Dong craint de devoir laisser son fils de 6 ans pour quelques jours à l’hôpital, le temps de trouver un traitement adapté.