Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Voitures et passants avançaient dans un épais brouillard ce mardi matin, les chauffeurs avaient mis leurs phares, les passants leur masque. Malgré l’alerte maximale, la circulation était dense même si la moitié des voitures, c'est-à-dire plus de deux millions de véhicules, devaient rester au garage.
Les élèves de toutes les écoles sont en vacances forcées, les entreprises du bâtiment et les usines polluantes sont appelées à suspendre leurs travaux ou à réduire leurs émissions de 30 %.
Mesures inédites
Et ces mesures sont inédites pour une pollution que les Pékinois connaissent pourtant trop bien. Ce matin, l’index de l’ambassade américaine indiquait que l’air était « très mauvais » - avec 228 microgrammes de particules fines par mètre cube d’air, dix fois au-dessus du seuil fixé par l’Organisation mondiale de la santé.
Cela n’a rien d’exceptionnelle à Pékin où l’air est malsain un jour sur deux. Alors pourquoi cette alerte rouge ? Tout simplement parce que le gouvernement fait face à une grande exaspération populaire. La semaine dernière, la pollution a été plus grave, et beaucoup de Chinois ont demandé pourquoi aucune mesure d’urgence n’avait été prise. C’est donc chose faite cette fois-ci et le quotidien China Daily s’en félicite : « Les autorités ont entendu l’appel des citoyens. »
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