Hollande à Chongqing, symbole des enjeux environnementaux de la Chine

Cinq ministres, 23 personnalités de prestige, 50 chefs d’entreprise… François Hollande mise beaucoup sur ce déplacement pour l’économie française, mais surtout pour la COP 21 qui commence à Paris le 30 novembre. Premier pollueur de la planète avec 25% des émissions de gaz à effet de serre, la Chine est aussi chef de file des 77 pays en développement et était l’un des responsables de l’échec du sommet de Copenhague en 2009. Cette fois, la France mise sur un changement d’état d’esprit et de politique à Pékin.

Avec notre envoyée spéciale à Chongqing, Anissa El Jabri

Des séries d’immenses ponts à quatre voies qui enjambent le fleuve bleu le Yang Tsé. Et soudain des dizaines d'immeubles, des ensembles de 30 à 40 étages gris qui émergent du brouillard et de la pollution. Bienvenue à Chongqing, première étape de trois heures pour le président François Hollande ce lundi.

« Aujourd’hui, c’est un bon jour », dit un salarié du consulat français. Il montre son téléphone. Comme tous les expatriés et beaucoup de Chinois, son écran indique l’indice de la qualité de l’air. En ce fameux bon jour, le niveau de pollution affiché justifierait à Paris le déclenchement d’une alerte.

Bientôt leader mondial de la croissance verte ?

Chongqing, c’est une ville-région de 33 millions d’habitants, soit quasiment la moitié de la France sur le territoire de l’Autriche. C’est aussi le siège d’usines à industries lourdes, le symbole d’une Chine dont le régime voudrait tourner la page.

L’ambition affichée de Pékin aujourd’hui : devenir le leader mondial de la croissance verte, s’attacher aussi le soutien des classes moyennes urbaines qui veulent une meilleure qualité de vie. Un moment clé dans l’histoire du pays. Le moyen, la diplomatie française en est sûre, d’obtenir un engagement fort de Pékin, cet « arbitre de la négociation » selon la formule de l’Elysée, en mesure d’entraîner d’autres grands pays émergents à sa suite.

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