Avec notre envoyée spéciale à Chongqing, Anissa El Jabri
Des séries d’immenses ponts à quatre voies qui enjambent le fleuve bleu le Yang Tsé. Et soudain des dizaines d'immeubles, des ensembles de 30 à 40 étages gris qui émergent du brouillard et de la pollution. Bienvenue à Chongqing, première étape de trois heures pour le président François Hollande ce lundi.
« Aujourd’hui, c’est un bon jour », dit un salarié du consulat français. Il montre son téléphone. Comme tous les expatriés et beaucoup de Chinois, son écran indique l’indice de la qualité de l’air. En ce fameux bon jour, le niveau de pollution affiché justifierait à Paris le déclenchement d’une alerte.
Bientôt leader mondial de la croissance verte ?
Chongqing, c’est une ville-région de 33 millions d’habitants, soit quasiment la moitié de la France sur le territoire de l’Autriche. C’est aussi le siège d’usines à industries lourdes, le symbole d’une Chine dont le régime voudrait tourner la page.
L’ambition affichée de Pékin aujourd’hui : devenir le leader mondial de la croissance verte, s’attacher aussi le soutien des classes moyennes urbaines qui veulent une meilleure qualité de vie. Un moment clé dans l’histoire du pays. Le moyen, la diplomatie française en est sûre, d’obtenir un engagement fort de Pékin, cet « arbitre de la négociation » selon la formule de l’Elysée, en mesure d’entraîner d’autres grands pays émergents à sa suite.